Voilà maintenant quelques mois que j'étais interne ici à l'hôpital, je travaillais très dur pour suivre le rythme et être la meilleure. Jusqu'ici on nous avait toujours laissé choisir le service dans lequel nous voulions être, pour ma part j'avais choisi la réa néo-nat. Sauf que nous venions tout juste de changer de chef des chirurgiens et la politique allait changer. Ce matin en arrivant je m'étais habillée tranquillement de notre éternel pyjama bleu clair avant que le chef des résidents ne débarque en nous répartissant lui même dans chaque service, selon les ordres du chef des chirurgiens.

Je soupirais en me disant que finalement ce ne serait pas plus mal qu'on voit tous quelque chose d'autre mais je ne m'attendais pas à me retrouver avec Docteur Sexy. Eh oui, aujourd'hui on me collait en traumatologie, j'allais devoir gérer des cas urgents et surtout m'accrocher pour suivre et apprendre un maximum de chose. Bref, je me retrouvais avec Docteur Sexy, nous l'avions toutes surnommé ainsi parce qu'il était vraiment un beau mec et jusqu'ici j'avais toujours été contente d'éviter son service parce que je devais avouer que parfois il me déstabilisait quelque peu. Bref, je me dépêchais de descendre aux urgences parce que j'allais être en retard à cause de cette réunion improvisée. J'arrivais en courant à l'accueil et tentais de reprendre mon souffle tout en m'excusant.

"Pardon Docteur Corbett, on vient de nous prévenir qu'on changeait tous de service, pardon pour le retard... Je suis avec vous aujourd'hui."

Je lui adressais un sourire, attrapant au passage la pile de dossier de MOnsieur qui se tenait devant lui.

Ce matin en arrivant au boulot, on vint m’informer que je n’aurais pas la même équipe d’interne. Je n’aimais pas beaucoup le changement surtout que je m’étais habitué à mon équipe depuis quelques mois. Je ne pouvais pas contester car c’était l’ordre du chef et puis, je me dis que j’étais là pour leur apprendre des choses. J’étais en train de prendre les dossiers de mes patients quand soudain une jeune femme apparue à côté de moi. Apparemment cette petite brunette sexy serait avec moi. Je secouais la tête pour me remettre les idées au clair, depuis quand je trouvais les internes sexy.

« D’accord mais j’espère que c’est la dernière fois que vous arriverez en retard Mademoiselle… Mademoiselle comment ? »

Je la laissais prendre la pile de dossier et je levais les yeux au ciel. Décidément les internes sont tous de vrai toutou.

« Bon une chose, quand je bouge tu bouges. En trauma, il faut que tu sois très active et que tu sache réagir rapidement si tu ne veux pas que le patient y reste sur ta table »

Je me déplaçais rapidement pour me rendre dans mon service. Pour le moment, nous avions que des suivis. Il n’y avait pas de cas d’urgence à traiter en ce début de matinée mais souvent ça ne dure pas bien longtemps.

"Valentine Monsieur... Mon nom c'est Arizona Valentine..."

Je me mordais l'intérieur de la joue alors qu'il me disait que c'était la dernière fois que j'arrivais en retard, en clair il n'était pas à prendre avec des pincettes celui-là. Je serrais la pile de dossier contre moi, me doutant que nous allions commencer par les suivis post-op, il allait falloir que je mémorise les dossiers le plus rapidement possible si je ne voulais pas être à la traîne et me faire allumer par le titulaire.

"D'accord..."

Et il était déjà partit, je soupirais et le rattrapais en courant un peu, disons que c'était un rapide! Je me maintenais à sa hauteur et le suivais pour rejoindre les chambres des patients, mais son bippeur se manifesta en plein milieu des visites et on devait se bouger pour rejoindre les urgences le plus vite possible. Je le suivais du mieux que je pouvais mais bien entendu il arriva avant moi. Je m'arrêtais en glissant et attrapais une blouse en papier et des gants que j'enfilais, me positionnant derrière lui.

"Qu'est-ce qu'on a?"

« Ok Valentine on se bouge ! »

Nous devions commencer par les visites post op. Durant les visites, je ne demandais rien à la petite nouvelle car elle ne savait rien sur mes patients mais demain, je savais que je la testerais. Mais pendant les visites, mon bipper se mit à sonner. Je courais jusqu’à la mine sans savoir si la nouvelle interne me suivait. Je ne pensais qu’à mon travail en ce moment, totalement concentré sur ma tâche. Je fus prêt en un rien de temps, blouse et gant enfiler. Alors que j’étais déjà en train d’examiner le patient, la nouvelle arriva seulement.

« Nous avons un individu qui s’est éventré avec sa tronçonneuse. »

J’examinais la blessure et ça saigné beaucoup trop, il faut l’emmener au bloc. Je ne pouvais vraiment rien faire ici, je n’avais pas le matériel adapté.

« Il faut l’amener au bloc et vite, on bouge ! »

On bougeait le patient et nous prenions l’ascenseur pour aller au bloc. Une fois dans mon bloc, je me mis en place.

« Valentine venait à côté de moi… Pour le moment vous ne ferez que regarder, si j’ai besoin de vous je vous le dirais »

Pour le moment je savais gérer moi-même l’intervention.

Bien entendu j'arrivais à la traîne et j'eus à peine le temps de reprendre mon souffle et d'assimiler que nous avions un type éventré à la tronçonneuse sur la table qu'il donnait l'ordre de bouger et d'aller au bloc. Je le suivais sans un mot, allant ensuite me préparer, puis j'entrais dans le bloc et me plaçais à côté de lui. Je le regardais faire, tentant de retenir un maximum d'information sur ce qu'il faisait, j'écoutais attentivement ce qu'il disait, ne voulant rien rater et apprendre un maximum surtout. Nous restions un long moment au bloc et je ne posais pas de questions, ne voulant pas le déranger pendant son intervention, c'est qu'il n'avait pas pour réputation d'apprécier d'être dérangé et je n'avais pas envie de me le mettre plus à dos. Bref, une fois sortit, je soupirais de soulagement, le patient était toujours en vie et était placé en soin intensif.

J'allais remplir le dossier du patient, restant discrète, je n'étais pas du genre à m'imposer et j'avais bien sentit qu'il ne m'aimait pas spécialement, enfin il n'appréciait pas le fait d'avoir changé d'interne. Je m'étirais un peu, jetant ensuite quelques regards vers mon titulaire qui discutait plus loin avec un autre titulaire, mon dieu qu'il était craquant mais ce n'était pas du tout le moment de penser à cela. Je discutais avec une de mes amies interne elle aussi. "Alors pas trop dur de bosser avec le docteur Sexy? Il paraît qu'il est pas très sympa avec ses internes." "Bah pour l'instant ça va, enfin j'ai pas trop eu le temps de parler non plus, on a eu un mec en charpie, c'était trop cool.... Et je ne peux pas encore te dire si il est sympa ou pas tout ce que je sais c'est qu'il est pas bavard et qu'il aime visiblement pas enseigner à une nana..." Mais vu la tête de ma copine, je me retournais et me rendais compte qu'il se tenait derrière moi, je me mordais la lèvre, et m'empourprais en me demandant ce qu'il avait bien pu entendre.

Je passais un moment au bloc, je me concentrais sur mon intervention et sur rien d’autre. Une fois que tout fut fini, je me détendais un peu et je laissais l’interne remplir le dossier. Je discutais un peu avec un collège pour savoir ce qu’il pensait de ce changement d’interne. Je n’étais pas spécialement ravi de tout ça surtout que je me retrouvais avec cette petite interne. Je dois dire qu’elle m’avait fait une drôle d’impression. Je finis par m’éloigner de mon collège pour aller voir ce que l’interne faisait. Sauf que j’arrivais en pleine discussion d’interne et je dois dire que c’était à mon sujet. Donc première nouvelle, je m’appelle docteur sexy. Non mais où elles vont chercher tout ça ! Je me raclais la gorge derrière elles et mon interne se retourna vers moi. Elle était écarlate et bien il y avait de quoi !

« Au lieu de parler de votre titulaire en le traitant de sexiste vous feriez mieux de faire votre travail si vous voulez entrer de nouveau dans mon bloc. Si vous continuer comme ça les seules interventions que vous aurez se sera pour retirer des fécalomes en urgence. Ce n’est pas avec un comportement comme le vôtre que vous allez apprendre des choses. Arrêtez déjà de donner des surnoms aux gens si vous ne voulez pas que les autres vous en donne un aussi »

Je me montrais froid en même temps, je n’aimais pas que l’on parle de moi dans mon dos. Je la regardais et je lui fis signe de bouger avec la tête avant de m’éloigner.

"Je....Mais...."

Je soupirais alors qu'il me remettait à ma place, non mais quel enfoiré celui là! Ce n'était même pas moi qui lui avait donné un surnom et c'était moi qui prenait. Bon pour le truc sexiste il n'avait pas totalement tord mais je ne l'avais pas non plus traité ouvertement, j'avais simplement dit que je n'avais pas l'impression que d'enseigner à une fille lui plaisait, pas qu'il était sexiste! Je réalisais qu'il ne m'aimait pas  beaucoup et que j'allais vivre un enfer dans son service. Je le regardais, ne disant rien, j'avais fait assez de dégâts comme ça et je ne voulais pas finir avec pour seules interventions des fécalomes. Je me levais alors qu'il me faisait signe de bouger et disparaissais assez rapidement de sa vue. J'allais me poser en salle de garde et laissais mes larmes coulées, voilà qu'il réussissait à me faire pleurer ce con. Je ne bougeais pas de là durant un bon moment jusqu'à ce que mon biper sonne, bien sûr maintenant Môsieur avait besoin de moi. Je soupirais et essuyais mes larmes, tentant de reprendre figure humaine, je sortais de la salle de garde et me précipitais à la mine même si je n'avais pas très envie de me retrouver avec lui. Je me faufilais derrière lui et y restais, ne parlant pas, n'ayant pas envie de me faire remarquer et qu'il m'entasse encore plus. Je me mordais l'intérieur de la joue pour ne pas pleurer, il fallait que je m'endurcisse. Et j'avais décidé de ne plus lui adresser la parole, je ne lui répondrais que si il me posait une question, sinon il n'entendrait pas le son de ma voix, tout du moins je ne jouerais pas à la lèche botte.

Cela faisait trois semaines que j’avais ma nouvelle interne avec moi. Mais elle ne m’adressait plus la parole alors moi je ne pouvais pas m’empêcher d’être sur son dos tout le temps. Je ne la trouvais pas assez motivée, elle se laissait faire et elle ne cherchait pas à s’améliorer pour arriver au bout des choses. Je ne la trouvais pas assez dure car elle se laissait vite écraser par mes remarques. Il fallait qu’elle se motive et qu’elle s’endurcisse si elle veut devenir un jour chirurgien. Une fois de plus aujourd’hui, je m’en prenais à elle durant les visites post op et elle finit par partir en salle de garde pendant la pause. Je décidais de mettre les choses au point avec elle pour lui faire comprendre ce que j’attendais d’elle car elle n’avait pas l’air de comprendre. J’entrais rapidement dans la salle de garde et je fermais la porte derrière moi.

« Valentine, je dois vous parler… Euh… Ça ne va pas ?.... »

Je dois dire que je ne m’attendais pas à la trouver en pleurs dans la salle de garde. Ce genre de comportement avait pour don de me déstabiliser et me mettre mal à l’aise.

Trois semaines, Trois semaines que je le supportais, lui et ses remarques désobligeantes sur mon travail, jamais je n'avais été aussi humiliée en néo-nat, au moins là-bas j'étais considérée comme un bon médecin qui faisait son travail, ici j'avais l'impression d'être une moins que rien alors que je faisais tout ce qui était possible pour lui plaire et qu'il dise enfin que je faisais bien mon boulot. Mais il n'y avait pas que ça, ma vie privée était un vrai calvaire à vivre et je n'arrivais plus à décompresser au travail, à trouver quelque chose qui me ferait avancer et me rendre heureuse au moins le temps du travail. Personne ne savait, il ne fallait pas que quelqu'un sache sinon ce serait encore pire. Bref, aujourd'hui je faisais comme d'habitude le tour des post-op avec Aaron, j'énonçais les cas les uns après les autres, tentant de ne rien oublier au passage. Mais encore une fois il se montra désobligeant avec moi devant un patient et une fois sortit je prenais mes jambes à mon cou, disparaissant dans une salle de garde. Une fois de plus, je pleurais parce que je n'en pouvais plus, je n'arrivais plus à tout mener de front et j'avais l'impression de ne plus rien gérer correctement. Mais alors que j'étais installée sur le lit avec mes genoux contre ma poitrine, la porte s'ouvrit sur mon titulaire, je le regardais avant de ravaler mes larmes, essuyant mes larmes.

"Qu'est-ce que vous me voulez? Ca ne vous suffit pas de m'humilier devant les gens à longueur de journée? Vous voulez aussi m'entasser quand je suis en pause? Eh ben j'en ai marre, je veux changer de service, j'en ai marre d'être avec un tyran pour qui rien n'est jamais assez bien! J'ai fais des efforts énormes depuis trois semaines mais c'est jamais bien j'en ai marre! OK? J'en ai ras-le-bol!"

Je tapais une petite crise, pleurant de plus belle, ce n'était pas mon genre de me rebeller enfin si mais depuis que je connaissais Mike, je n'étais plus la même, je n'osais plus me rebeller par peur des représailles, j'en portais d'ailleurs la marque sur mon corps mais là où personne ne pouvait le voir. Et ça plus le fait qu'Aaron s'acharnait sur moi était beaucoup trop difficile à porter pour moi à présent.

J’interrogeais Arizona alors qu’elle était en train de pleurer, je voulais savoir ce qu’il n’allait pas. Elle me dit que je l’humiliais devant les gens et que je l’entassais. Elle me dit qu’elle en avait marre de tout ça. Je pouvais comprendre que j’étais un peu dur avec elle mais elle me faisait un effet particulier que je n’arrivais pas à comprendre.

« Je suis désolé ok ? Mais je suis votre supérieur et je dois vous apprendre des choses. Sauf que vous passez votre temps à parler sur moi et vous n’avez pas l’air motivé d’être dans mon service. J’ai l’impression que vous prenez votre poste en trainant des pieds et je n’aime pas ça »

Mon interne était en pleine crise et j’en étais responsable alors c’était à moi de gérer la situation au mieux. Sauf que je n’étais pas vraiment doué pour ce genre de chose. Je ne faisais pas ça souvent et ce n’était pas trop mon genre.

« Vous devriez vous calmer un peu et on va mettre les choses au point tous les deux d’accord ?... Je suis là pour vous apprendre des choses mais j’ai envie de voir une élève motivé qui s’intéresse à ma spécialité. A moins que celle-ci ne vous convienne pas ? »

"Je passe pas mon temps à parler sur vous! Vous n'êtes pas non plus le centre de l'univers hein! Faudrait pas prendre votre cas pour une généralité non plus! Je suis motivée, je veux apprendre, sauf que depuis le début vous me faites sentir que je suis pas la bienvenue! Alors bien sûr que maintenant je traîne les pieds et que je ne fais plus d'effort!"

La discussion tournait au vinaigre, mais je me calmais après tout il n'en pouvait rien si ma vie devenait un fiasco. Je soupirais et mettais un terme à la discussion trouvant un terrain d'entente avec lui, pour une fois le reste de la journée fut un peu moins pourri que les autres jours. Je rentrais chez moi toute contente mais la soirée se passa assez mal, mon copain me mit une gifle parce qu'il était bourré et que j'avais fait quelque chose de travers, j'avais alors la lèvre ouverte mais à part ça tout allait bien. J'arrivais le lendemain matin en avance et faisais le tour des dossiers d'Aaron afin de lui faire un rapport sur ses post-op lorsqu'il arriverait, ce qui ne fut pas long, d'ailleurs j'avais même pris soin de lui apporter son café.

"Bonjour... Alors Madame McCallister est prête à sortir, le patient de la chambre 202 veut vous voir parce qu'il dit qu'une interne n'est pas capable de savoir si il peut ou non sortir et le petit Jenkins est toujours en soin intensif."

Je le regardais, espérant que cette fois le compte rendu lui suffirait, j'espérais qu'il ne poserait pas de question sur le fait que j'avais la lèvre ouverte parce que je ne savais vraiment pas quoi inventer comme bobard, surtout que j'avais un léger hématome qui allait avec à l'endroit du coup.

« Je suis votre titulaire tout de même alors j’ai le droit de vous dire les choses. Je veux que vous fassiez vos preuves car je n’ai pas l’impression que ma spécialité vous plait. »

Arizona finit par se calmer et c’était une bonne chose pour moi car je n’étais pas très à l’aise avec des femmes en pleurs. Le reste de la journée se passa bien et je me demandais comment ça allait se passer demain. Le lendemain Arizona fut là avant moi et je la vis avec ma pile de dossier.

« Bonjour… Euh ok, allons-y… »

J’étais content qu’elle se soit investie ce matin. Mais avant de partir, je remarquais la marque à sa lèvre.

« Qu’est ce que vous vous êtes fait ?... Vous n’aviez pas ça hier, vous avez eu un problème ? »

Je la regardais bien attentivement, si elle croyait que je n’allais pas le remarquer elle se mettait le doigt dans l’œil.

« Vous savez s’il y a quelque chose vous pouvez me parler, je n’irais pas raconter à tout le monde. Je sais tenir ma langue »

Bien entendu il ne manqua pas la marque que j'avais à la lèvre et me prit le visage pour regarder plus attentivement. Je le regardais en soupirant, inventant rapidement un bon bobard.

"Rien, je suis tombée voilà tout... Je suis maladroite en ce moment, il n'y a rien à dire de plus."

Je n'allais tout de même pas lui dire de but en blanc que mon copain avait perdu son sang froid et m'avait collé une gifle. Il était mon titulaire pas ma confidente et même ça je ne le dirais pas à ma confidente, par peur de provoquer encore sa colère et que ce soit bien pire. Bref, je le regardais en espérant qu'il lâcherait l'affaire, je le suivais pour faire les visites avant qu'on se retrouve aux urgences à prendre en charge une vieille dame. Bien sûr il me la donna à soigner en me disant que c'était un fécalome, je le regardais avant de le suivre un peu plus loin. Alors là mon coco tu va pas t'en sortir comme ça!

"Euh pardon, mais c'est pas du trauma ça, c'est de la chirurgie générale... Et puis pas moyen que je m'occupe de ça! Tout sauf ça!"

Je ne la regardais pas franchement convaincu de sa réponse. Mais je devais m’en contentais si elle ne voulait rien me dire.

« D’accord… Il faut faire attention tout de même vous pourriez vous faire encore plus de mal… »

Il était temps de partir faire les visites mais entre temps nous étions appelés à la mine pour une urgence sur une dame âgée. Je regardais et rapidement je posais mon diagnostic,  la dame avait un fécalome.

« Mademoiselle Valentine, vous êtes une jeune interne et il faut que vous fassiez un peu tout. C’est une intervention comme une autre,  vous pouvez vous en charger comme ça moi je peux m’occuper d’intervention plus lourde. Dite vous que la dame sera soulagé après et qu’elle sera bien contente. Vous n’avez pas envie qu’elle décède à cause du fait que vous ne voulez pas faire l’intervention. »

Je ne voulais pas l’entasser mais c’était une interne, elle doit tout apprendre. Elle ne peut pas refuser une intervention. Je m'approchais d'elle et je lui fis une propositions à l'oreille.

« A moins que... Vous préfériez faire une fellation à votre titulaire..." »

"Ah oui? Eh bien j'aurais bien besoin qu'on me montre comment on fait alors, et je suis sûre que cette dame serait plus rassurée en sachant que c'est un médecin confirmé qui lui prodigue les soins. Après tout faut pas oublier que je suis une catastrophe ambulante, je pourrais lui perforer les intestins."

Je le regardais, m'appuyant contre le comptoir de l'accueil de la mine, il n'y avait pas moyen que je fasse ce truc, c'était dégueux et puis j'étais là pour de la traumato, pas pour ce genre de truc! Je fus légèrement choquée lorsqu'il me proposa une fellation, je le regardais avant de rire un peu.

"Pourquoi pas? Je préfère faire ça avec vous que de mettre mon doigt à cette dame.. On dit dans dix minutes en salle de garde?"

Je le regardais, j'étais sérieuse, si lui se payait ma tête et bien il allait se trouver con. Je le plantais là en souriant et allais en salle de garde, attendant sagement assise sur le lit, me disant que finalement ce n'était pas la mer à boire, après tout il était sexy et il me plaisait alors on allait rien faire de mal.

Je lui fis ma petite proposition sérieusement mais je pensais qu’elle refuserait catégoriquement. Sauf que je fus étonnée de la voir rire et accepter.

« Euh d’accord… »

Je n’en revenais pas qu’elle soit partante pour une fellation en salle de garde. Je la regardais s’éloigner puis je me tournais vers un autre interne. Je le mis sur le cas de vieille dame, il fallait tout de même la soulager la pauvre. Je prenais ensuite la direction de la salle de garde. J’ouvris la porte et je trouvais Arizona assise sur le lit en souriant. Je fermais la porte à clé derrière moi et je m’approchais.

« Vous êtes vraiment sûre de vouloir faire ça Mademoiselle Valentine ?... Il est encore temps de refuser et d’aller vous occupez de la vieille dame. »

J’étais vraiment partant pour une fellation mais je ne voulais pas qu’elle me prenne pour un harceleur sexuel. C’est bien la première fois que je propose cela à une interne, je n’avais jamais fait ça avant. Mais là, ça m’a échappé et aller savoir pourquoi. En tout cas depuis le début cette fille me fait un drôle d’effet.

Je regardais Aaron entrer en salle de garde et lui adressais un sourire, je me levais et lui faisais face.

"Hum je préfère faire ça plutôt que d'aller m'occuper de la vieille dame... Disons que je préfère apprendre avec mon titulaire que de faire une intervention basique.."

Je lui adressais un sourire puis enlevais le haut de mon pyjama d'interne, enlevant également mon tee-shirt, me retrouvant en soutien gorge devant lui, heureusement que j'avais mis de beau dessous ce matin. Je m'approchais enfin de lui et lui enlevais le haut de son pyjama à lui, sans le lâcher du regard.

"En revanche il est toujours temps pour vous de faire marche arrière... Ca vous arrive souvent de proposer de telle chose à vos internes?"

Lentement, je promenais mes mains sur son torse, tirant pour m'amuser sur l'élastique de son pantalon. Je ne savais pas trop comment m'y prendre avec lui, après tout nous n'étions pas un couple, certes on en avait envie tous les deux mais disons que c'était la première fois que je faisais ce genre de choses sans sentiments. Je me hissais sur la pointe des pieds et l'embrassais à pleine bouche, en profitant pour passer ma main dans son pantalon et son boxer, commençant à le caresser et constatant qu'il était gâté par la nature.

«Vous voulez apprendre avec moi ?... Je vous préviens mes cours peuvent parfois être très intensif »

Je la regardais en restant très sérieux. Je la laissais enlever son haut et je ne me gênais pas de regarder. Je passais doucement mes mains dans son dos puis je la laissais enlever mon haut.

« Je n’ai pas envie de faire marche arrière moi… Non c’est la première fois que ça arrive »

Je la laissais balader ces mains sur mon torse puis je jouais avec l’élastique de mon pantalon. Je n’étais pas des plus à l’aise mais je le voulais vraiment alors allons y ! Je prolongeais son baiser et je passais mes mains dans son dos pour dégrafer son soutien gorge. Soudain je sentis sa main se glissait dans mon boxer pour me caresser. Je ne tardais pas à avoir une bonne érection et elle devait bien s’en rendre compte. De mon coté, je lui caressais un peu le dos avant de descendre vers ces fesses que je plotais en ayant passé mes main dans son pantalon.

« Mademoiselle Valentine, nous allons voir si vous vous investissez au maximum pour satisfaire votre titulaire.. »

Je le laissais me toucher, frissonnant sous ses mains, je jouais avec sa langue avant de le regarder et de rire un peu à sa remarque.

"Je m'investis toujours, reste à savoir si vous êtes un bon enseignant et un bon titulaire!"

Je continuais de le caresser, l'ayant bien en main à présent, je l'embrassais à nouveau à pleine bouche, me collant à lui. Je lui baissais alors son pantalon, libérant son sexe, je m'agenouillais devant lui et passais ma langue sur le bout de son sexe avant de le mettre dans ma bouche, je faisais des va et viens langoureux, puis lorsque je le sentais bien chaud, je me redressais, laissant mon pantalon tomber au sol, me collant à lui et me hissant dans ses bras. Je passais mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille, je me frottais doucement à lui, le regardant dans les yeux.

"A vous de jouer Monsieur Corbett.."

Je prolongeais de nouveau son baiser puis elle baissa mon pantalon avant de s’agenouiller devant moi. Je gémissais alors qu’elle se mettait à faire des vas et viens, je dois dire qu’elle était vraiment douée pour ça. Si je devais lui mettre une note, elle aurait facilement 20/20. Mais elle finit par se redresser et elle se hissa dans mes bras après avoir fait tomber son pantalon au sol. Je dois avouer que j’avais de plus en plus envie d’elle, je savais que je ne saurais pas m’arrêter maintenant. Elle me rendait dingue à se frotter à moi comme ça.

« Vous allez voir ce que c’est qu’un titulaire en pleine action »

Je m’allongeais avec elle sur le lit et je ne perdais pas de temps pour lui arracher sa petite culotte devenue trop gênante. Sans attendre, je la pénétrais et je commençais à me mouvoir sur un rythme soutenu. Elle allait voir ce dont j’étais capable et je ne me gênais pas pour lui montrer. Je comptais bien la faire jouir comme une cinglée. Je l’embrassais à pleine bouche pour étouffer ces gémissements, il ne fallait pas non plus alerter tout l’hôpital. Je lui fis atteindre l’orgasme et je venais en elle peu de temps après. Je continuais de me mouvoir un peu avant de venir m’allonger à ces cotés.

« Alors satisfaite ? »

Je rigolais légèrement puis je me dis que je n’avais jamais fait ce genre de chose avant. Je n’avais jamais couché avec une interne ou une collègue. Cette fille doit être particulière pour que je me laisse aller comme ça et aussi facilement.

Il ne perdit pas de temps pour m'allonger sur le lit, je le laissais faire en riant et le laissais m'arracher ma petite culotte. Je gémissais à son oreille tandis qu'il me pénétrait et me faisait l'amour, je ne pensais même pas une seule seconde que je trompais mon copain. Cela faisait du bien pour une fois d'être respectée et d'avoir un homme qui ne cherchait pas à me faire du mal alors qu'il me faisait l'amour. Je prolongeais son baiser, jouant avec sa langue, tout en gémissant contre ses lèvres, me montrant tout de même assez discrète. Je finis par atteindre l'orgasme puis le laissais s'allonger à côté de moi, je le regardais en souriant.

"Très satisfaite... Ca donne envie d'apprendre beaucoup plus de chose en votre compagnie. Oh et je fais comment moi maintenant sans ma culotte hum?"

Je me mettais sur le ventre et me redressais sur mes coudes, le regardant avec un regard amusé. Ce n'est pas dans mes habitudes de faire cela, jusqu'à présent je n'avais eu qu'un seul petit ami et je n'avais jamais même pensé le tromper un jour et pourtant c'est ce que je venais de faire.

"Personne ne doit être au courant de ça... Je... Personne d'accord?"

Je me mordais la lèvre, je savais que si mon copain venait à le savoir, j'étais morte. Et je ne rigolais pas, il était du genre à s'emporter pour rien alors là, ce n'était même pas la peine. Je me levais finalement, ramassant mes affaires pour me rhabiller rapidement.

"Vous savez, c'est pas mon genre de faire ça, j'ai jamais fait ça avant, enfin j'ai jamais couché pour avoir ce que je veux.."

Je ne voulais pas qu'il me prenne pour une fille facile.

« Je sens que je vais être votre titulaire préféré… Et bien vous vous baladerez les fesses à l’air sous votre pantalon et je serais le seul à imaginer ce qu’il y a en dessous. »

Je rigolais légèrement et je la regardais alors qu’elle se mettait sur le ventre en s’appuyant sur ces coudes. Arizona me dit alors qu’elle voulait que personne ne soit au courant, en même temps moi non plus.

« Ce n’est pas mon genre d’aller crier ça sur tous les toits et puis… Je n’ai pas vraiment envie que ça se sache, je ne veux pas que tout le monde pense que je couche avec toutes mes internes. Sinon je crois qu’il y aurait la queue devant la salle de garde. »

Je la regardais alors qu’elle se mordait la lèvre inférieure, elle était vraiment craquante comme ça. Je tirais doucement sur sa lèvre inférieure pour qu’elle la lâche. Mais elle finit ensuite par se lever pour se rhabiller.

« Vous croyez que je fais ça souvent moi peut être ?... Tout comme vous, c’est bien la première fois que je fais ce genre de chose. Alors ne vous en faites pas, je ne vais pas me faire de mauvaises idées sur vous. »

Je me levais à mon tour et je me rhabillais également avant de la regarder de nouveau. Je devais pas rassurer sur le fait que je ne dirais rien sur ce qu’il venait de se passer.

« Ca sera notre petit secret, d’accord ? »

"Non je n'ai pas dit ça.... Enfin je parlais plutôt vis à vis de mon copain, j'ai pas envie qu'il apprenne ça comme ça par une autre personne que moi. Et je n'ai pas une mauvaise opinion de vous, de toute façon j'en avais envie.."

Je le regardais se lever et s'habiller à son tour. Je savais qu'il n'irait rien raconter, il n'était pas de ce genre là et de mon côté même si j'avais adoré, je n'avais pas envie que cela se sache.

"D'accord..Pas de problème."

Je lui adressais un sourire et rattachais correctement mes cheveux afin de paraître moins négligée. Je sortais de la salle de garde en sa compagnie, faisant comme ci nous venions tout simplement d'avoir une discussion interne/titulaire. Je jetais un regard à Aaron en m'appuyant au comptoir de l'étage puis me retournais rapidement alors que quelqu'un m'attrapait par le bras, je me retrouvais nez à nez avec mon copain, je lui adressais un sourire et le laissait m'embrasser mais je dois avouer qu'après ce que je venais de faire avec Aaron, je n'avais pas envie de le voir. Je sentais même que quelque chose clochait, il me parla alors à l'oreille.

"Je t'ai vu sortir de là avec lui, me prend pas pour un con, qu'est-ce que vous fichiez là dedans? Je t'attendais en bas, la fille à l'entrée m'a dit qu'elle t'avait bipé, une demi heure que j'attends...Je suis pas con, tu vas me le payer..."

Je tentais de garder un visage neutre, jetant un regard nerveux vers Aaron, je reportais mon attention sur mon copain et tentais de le calmer.

"On parlait c'est tout, il y a des choses qu'on ne peut pas dire devant les patients et encore moins dans les couloirs où les familles se baladent.... Ecoute, rentre à la maison et je te rejoins ce soir, je passerais chercher à manger avant de rentrer."

Je lui volais un baiser et attrapais les dossiers derrière moi avant de m'éloigner nerveusement et d'aller m'installer dans un coin pour travailler. Le reste de la journée se déroula assez mal, j'étais devenue assez maladroite et distraite, je m'excusais sans cesse auprès d'Aaron puis finissais par rentrer. Bien entendu, la soirée ne se passa pas comme prévue. Les coups pleuvaient sans que je n'ai eu le temps de comprendre ce qu'il m'arrivait, il avait à peine passé la porte qu'il s'en prenait à moi, il était carrément bourré et une fois de plus je lui cherchais des excuses. Mais cette fois il ne s'arrêtait pas, je parvenais à me sauver, j'habitais non loin de l'hôpital. Je m'effondrais à l'entrée des urgences et des ambulanciers me ramassèrent et me mirent sur un brancard pour me faire entrer.

"Jeune femme trouvée sur le pas de la porte, ne semble pas avoir perdu connaissance, à première vue elle a subit des violences, dommage étendu sur tout le corps..."

J'avais mal partout et en même temps je ne me rendais même pas compte que c'était Aaron qui me prenait en charge.

Je sortais de la salle de garde et je vis Arizona rejoindre un jeune homme qui n’avait pas vraiment l’air très sympa. Je remarquais le regard d’Arizona dans ma direction et je me demandais ce qu’il se passait. Je compris rapidement que le type était son petit ami, je ne vois pas ce qu’elle lui trouve. Bref, le reste de la journée se passa bien sauf pour Arizona qui n’arrêtait pas de faire des gaffes. Je me demandais quelle mouche l’avait piquée. Je la laissais un peu tranquille puis je restais à l’hôpital alors que mes internes rentraient chez eux. J’allais me reposer un peu en salle de garde tout en repensant à ce qu’il s’était passé avec Arizona. Mais soudain, mon bipper sonna et je me rendais à la mine. C’est que je vis Arizona dans un sale état et je compris qu’elle avait du avoir des problèmes avec son copain qui a du se montrer violent. Je l’examinais rapidement pour voir ce que j’allais pouvoir faire.

« Jeune femme trouvée sur le pas de la porte, ne semble pas avoir perdu connaissance, à première vue elle a subit des violences, dommage étendu sur tout le corps... »

Elle fut amener dans une salle annexe à la mine et je pus lui prodigué les soins nécessaire pour la soulager et la soigner. Quand je me retrouvais seul avec Arizona, je la regardais en lui prenant la main.

« Je vais dire à la sécurité de surveiller votre chambre, je ne veux pas que votre salaud de petit ami se ramène ici. Je pense qu’il en a assez fait comme ça et je vais prévenir la police afin qu’il l'arrête »

Je restais consciente tout au long de l'examen et je me rendais enfin compte que c'était Aaron qui s'occupait de moi. Je ne bronchais pas, ayant l'habitude maintenant de subir les coups de mon copain. Tout le monde quitta la chambre sauf Aaron, je le regardais alors qu'il me parlait. Je me redressais sur mon lit en grimaçant j'avais sûrement des côtes de fêlées et je me doutais que j'étais dans un sale état.

"Mais... Non je suis simplement tombée dans les escaliers, ce n'est rien franchement pas besoin de faire tout ça..."

Je me mordais la lèvre parce que j'avais mal et que je venais de lui mentir, j'aimais mon copain tout du moins j'en avais été amoureuse et je ne voulais pas mêlé la police à tout ça. Il était simplement malade et il avait besoin d'aide voilà tout.

"J'ai pas envie de rester ici toute seule, alors je peux rentrer chez moi?"

Je le regardais avec espoir, si je rentrais alors peux-être que je parviendrais à le calmer et à éviter que la police ne soit mêlée à tout cela.