Soirée halloween

"Je ne veux pas t'émasculer, ce n'était pas mon intention..."

Je baissais la tête, je n'avais pas réalisé sur le coup qu'il se sentait mis à l'écart ou diminué lorsque j'avais pris les choses en main. Je n'avais pas pensé à cela, j'avais vu rouge en la voyant avec lui et je m'étais emportée un peu trop vite. Je crois qu'il allait falloir que j'arrête de broncher pour ne pas le froisser, non mais franchement! Bon ok, il aimait tout contrôler mais quand même! J'étais capable de me mettre en colère et de me défendre toute seule comme ce soir mais il voulait tellement prendre les choses en main que parfois j'avais l'impression d'être étouffée.

Enfin bref, nous retournions à la fête mais je n'avais plus le coeur à m'amuser alors je me posais dans un coin, le laissant discuter avec les autres, je réfléchissais, beaucoup trop je sais. Avec lui, je ne dois pas me poser de questions, je dois me laisser porter ou sinon ma tête allait finir par exploser. Mais même si je l'aimais, j'avais un peu peur de me perdre en chemin et de ne plus être moi. Je l'observais de loin, le regard un peu dans le vague, attendant bien sagement que Monsieur se décide à rentrer, il m'avait bien fait comprendre tout à l'heure que je ne devais plus prendre de décision, il voulait gérer notre couple? Très bien, vas-y Christian débrouille toi tout seul pour prendre les décisions nous concernant, enfin ça il le fait très bien même quand je ne suis pas d'accord avec lui.

Nous retournions à la fête et Anastasia resta un peu dans son coin tandis que je discutais avec des collègues. A force, je commençais à en avoir marre et j’avais vraiment envie rentrer chez moi. Je prenais Anastasia par la main et nous quittions la fête. Taylor nous attendait à l’extérieur pour nous ramener à l’Escala. Une fois à l’appartement, je me sentais enfin libre et détendu.

« Alors Mademoiselle Steele qu’avez-vous envie de faire maintenant que nous sommes à la maison ? »

Je la regardais en souriant et je m’approchais d’elle lentement en plongeant mon regard dans le sien. J’avais bien envie de continuer avec elle ce que nous avions fait rapidement dans mon bureau. Je l’attirais contre moi et je l’embrassais tendrement tout en glissant mes mains vers ces fesses. J’esquissais un sourire contre ces lèvres, ne pouvant à peine cacher les idées que j’avais derrière la tête.

« Ton costume me plait vraiment surtout que maintenant je peux en profiter pleinement sans avoir peur de choquer quelqu’un »

Nous rentrions finalement à l'Escala, je me tenais tranquille durant le trajet. Une fois à la maison, j'enlevais mon bandeau de mes cheveux avant de me tourner vers Christian. J'étais fatiguée et ma soirée n'avait pas été si bonne que ça, surtout avec l'arrivée de l'autre blondasse.

Je ne sais pas, ce que tu as envie de faire.."

Je le regardais, le laissant s'approcher de moi, je me glissais dans ses bras et prolongeais doucement son baiser. Je passais mes bras autour de son cou, le laissant poser ses mains sur mes fesses, j'étais à lui après tout. Mon homme était joueur ce soir, bien plus que moi, si tout à l'heure j'étais emballée par l'idée de faire des folies, j'avoue que là j'avais du mal à rentrer dans le jeu.

"C'est sûr qu'on peut profiter beaucoup plus maintenant qu'on est rentré.."

Je lui enlevais sa veste et la lançais sur le canapé, j'étais préoccupée mais il fallait que je me détende et que j'arrête de me poser trop de questions, ce n'était pas bon pour nous. Bref, j'attirais Christian dans notre chambre, fermant la porte derrière nous. Je l'embrassais amoureusement, me collant bien contre lui, essayant de me changer les idées et de tout oublier dans ses bras.

Fais moi l'amour Christian.."

Anastasia me retira ma veste pour la lancer sur le canapé. Mais je sentais Anastasia étrange, j’avais l’impression que j’étais le seul à vouloir jouer… Ce qu’on ressentait tout à l’heure en allant dans le bureau avait totalement disparut. Anastasia finit par m’attirer dans notre chambre avant de refermer la porte derrière nous. La jeune femme me demanda de lui faire l’amour, je ne pouvais pas lui refuser. Je la serrais contre moi et je déposais des baisers sur son cou tout en commençant à la déshabiller. Une fois que nous étions nus tous les deux, nous nous allongions dans le lit et j’entrais en elle. Je commençais à lui faire l’amour avec tendresse, j’aimais bien faire ça finalement. Avant de rencontrer Ana, je n’aurais jamais pensé que je puisse aimer faire ça de cette manière. Bref, je faisais l’amour avec Ana mais la sensation que j’avais ressentie quand nous étions revenus à l’appartement revient. Je dois dire que cela me perturbait qu’Anastasia soit comme ça. J’avais l’impression qu’elle était ailleurs et qu’elle n’avait pas forcement envie de tout ça. Je dois avouer que cela me bloqua un peu et la panne ne tarda pas à arriver.

« Euh… Excuse moi, je… »

A force de penser, je finis par avoir une panne. Moi, Christian Grey, avoir une panne, du jamais vu ! Je n’en revenais pas moi-même. Je me levais rapidement et je me dirigeais dans la salle de bain pour me passer de l’eau sur le visage. Il fallait vraiment que je me reprenne, ça ne me ressemble pas ça.

Tout se passait bien pour l'instant, j'arrivais à penser à autre chose, commençant à retrouver mon envie de jouer. Christian me pénétra pour faire l'amour et je dois dire que j'aimais toujours quand on faisait l'amour. Mais subitement, mon homme se retrouva en panne, je le regardais alors qu'il se retirait et qu'il se sentait mal.

"Christian.."

Je m'enroulais dans le drap et me levais, me rendant compte que c'était certainement de ma faute, j'avais dû le bloquer ou quelque chose comme ça. Je me mordais la lèvre, hésitant sur le pas de la porte de la salle de bain. Je le regardais, me sentant mal pour lui.

"Christian... Je....suis désolée..."

Je m'approchais doucement de lui, ayant peur qu'il ne me repousse, je le regardais un peu anxieuse.

Je restais dans la salle de bain n’en revenant pas que cela m’arrive à moi. Anastasia ne tarda pas à me rejoindre, je me tournais vers elle alors qu’elle était enroulé dans le drap.

« Ne sois pas désolé, c’est moi que ne sait pas être à la hauteur »

Je la regardais s’approcher de moi et je l’attirais dans mes bras. Je la gardais contre moi et je la regardais. Elle avait surement du être déçu de ma performance, ça ne me ressemble pas. C’est la première fois que cela m’arrive et je n’en étais pas très fier.

«Dans la salle de jeux, je n’ai jamais eu ça… »

Je n’avais jamais eu de panne durant les jeux organisés dans ma salle. C’était vraiment une première et je n’avais pas envie que cette situation recommence. Mais il faut dire que je n’arrêtais de penser qu’Anastasia ne semblait pas vouloir de moi.

« J’avais l’impression que tu étais ailleurs et que tu n’avais pas envie de moi… J’ai fait quelque chose ? »

Je me glissais dans ses bras et le couvrais de petits bisous, il n'était en forme c'est tout, je ne lui en voulais absolument pas.

"C'est de ma faute... Je sais, mais ça peut arriver la preuve... Arrête de t'en vouloir, je ne t'en veux pas du tout, tu n'es pas en forme c'est tout."

Je me disais que c'était à cause de moi, que je ne lui faisais plus envie ou alors il avait perçu le fait que j'avais la tête ailleurs ce soir. Il ne tarda pas à m'expliquer ce qu'il avait ressentit et je baissais la tête, ouais donc c'était de ma faute.

"Non tu n'as rien fait... Je suis juste complètement ailleurs ce soir, à cause de ce qu'il s'est passé tout à l'heure, de tout ce qu'on s'est dit à propos de qui doit protéger l'autre et du fait que j'ai pa mes règles depuis que tu as été blessé, je suis complètement décalée et j'ai l'impression d'être à côté de mes pompes depuis des jours..."

Je continuais à prendre ma pilule normalement, mais je ne comprenais pas pourquoi je n'avais plus mes règles, j'avais pris rendez-vous avec un gynéco pour dans deux jours afin de comprendre ce qu'il m'arrivait, j'étais complètement à l'ouest depuis quelques temps, en fait depuis qu'il avait eu son accident, depuis que j'avais flippé comme une malade à l'idée de le perdre.

"C'est de ma faute, je te fais plus envie, je suis désolée Christian.."

« Ca ne devrait pas m’arriver… La honte quoi… »

Anastasia ne pouvait pas comprendre ce que je ressentais, c’était une histoire d’homme après tout. Je lui parlais un peu de ce qui m’avait perturbé et je vis la jeune femme qui baissait la tête. Elle se justifia en disant que ce qui c’était passé tout à l’heure l’avait trop fait réfléchir. Mais alors que j’allais lui demander des explications, elle m’envoya une bombe à la figure.

« QUOI ?!? »

J’eus un mouvement de recul et je la regardais avec suspicion. Elle n’était quand même pas enceinte hein ? Faite qu’elle ne soit pas enceinte ! Je sentais la colère monter en moi mais je devais me contenir pour ne pas tout foutre en l’air.

« Tu n’as pas tes règles et tu ne me dis rien ? Je te rappelle que l’on fait ça sans capote alors ce genre de nouvelle, j’aimerais bien le savoir. Tu prends encore ta pilule au moins ? Parce que si tu t’amuses à ne pas la prendre pour me bloquer avec un intrus que tu auras dans le bide, tu es loin de gagner ! Je te l’ai déjà dit que je ne veux pas d’enfants, alors j’espère pour toi que tu n’es pas enceinte car sinon il faudra faire ce qu’il faut pour que tu ne le sois plus ! »

J’étais vraiment catégorique à ce sujet, jamais je ne serais père. Je ne veux pas d’enfant, qu’est qu’un type aussi fou que moi ferait d’un enfant ? Je n’ai pas envie de créer un monstre, je ne veux pas de ça. En plus, un enfant ça prend de la place et Anastasia ne verra plus que l’enfant. Je serais invisible à ces yeux et cela je ne le supporterais pas.

Christian s'écarta de moi et il se mit à me crier dessus. Il ne comprenait pas, j'angoissais toujours lorsqu'il partait pour me laisser toute seule ne serait-ce que cinq petites minutes. Nous ne savions toujours pas qui avait voulu lui tirer dessus et il courait toujours. J'angoissais sans doute pour rien mais c'était comme ça.

"Je prends ma pilule! Tu penses vraiment que je vais te bloquer? Tu me forcerais à avorter? Regarde toi, écoute ce que tu dis, en fait tu ne m'aimes pas! Moi aussi je suis une intruse dans ta vie Christian..."

Je serrais le drap autour de moi, pleurant à chaudes larmes, il ne m'aimait pas, j'avais bousculé sa vie, lui avais en quelque sorte forcé la main pour être en couple avec moi. Je secouais négativement la tête en me rendant à l'évidence, ça faisait si mal..

"Je ferais un test de grossesse demain.... Tu ne vois même pas que je suis morte de peur à l'idée de te perdre à chaque minutes que tu passes loin de moi, j'ai perdu la notion du temps, j'ai la trouille d'apprendre à nouveau que tu t'es fait tirer dessus, qu'on a voulu te tuer ou pire que tu es mort. Non tout ce que tu vois c'est que potentiellement je t'ai bloqué, que j'ai gâché ta vie!"

Je sortais de la salle de bain, laissant le drap tomber au sol, j'attrapais une nuisette puis regagnais mon ancienne chambre de soumise, je fermais la porte à clé, m'effondrant dans mon lit en pleurant.

Anastasia me soutenait qu’elle prenait la pilule. Mais vu qu’elle n’était peut être enceinte, elle l’avait du souvent l’oublier pour que ça arrive. Quel idiot, j’aurais du la surveiller au lieu de la laisser faire en ayant une confiance totale en elle. Anastasia prit mes propos et elle les interpréta à sa façon.

« Oui je te forcerais ! Je ne veux pas de tout ça, tu le sais ! Je sais ce que je dis, je n’ai jamais dit que tu étais une intrus. Le seul intrus c’est ce qui pourrait sortir de toi ! »

Je regardais Anastasia, j’étais en colère et je savais que j’étais vraiment extrême dans mes propos. Mais en même temps, je ne voulais pas être père. C’était quelque chose qui m’effrayait beaucoup. Je ne voulais pas être responsable d’un enfant, je ne voulais pas engendrer un monstre comme moi… Beaucoup de choses me faisaient penser qu’il ne fallait pas que j’ai d’enfants si je ne voulais pas me prendre la tête en plus de mes problèmes personnels. Anastasia s’était mise à pleurer, il ne manquait plus que ça.

« Tu as intérêt à le faire et le plus tôt sera le mieux, je ne comprends même pas que tu n’en ai pas encore fait. Tu es vraiment irresponsable. Tu dis que tu veux des enfants mais ma pauvre fille, tu ne sais déjà pas te gérer toi-même ! Tu imagines la vie qu’aurait un enfant avec des parents pareils, une irresponsable et un fou ! Quand tu vois ça, il faut mieux avorter direct !... Au lieu de t’occuper de moi et de t’inquiéter, tu aurais mieux fait de faire attention à toi au lieu de me foutre dans la merde ! »

Je la regardais sortir de la salle de bain, je ne tentais pas de la rattraper car j’étais énervé. Je ne voulais pas envenimer les choses car je savais déjà que j’avais été trop loin. Mais elle m’avait prit au dépourvu et elle m’avait mis face à ce que je redoutais le plus et ce qui m’effrayait le plus. Sauf qu’elle ne se rend pas compte de cela, elle ne comprend pas mes peurs.

Je me retrouvais toute seule, incapable de dormir, les paroles de Christian résonnant à mes oreilles. "Tu es irresponsable... je te forcerais à avorter, tu m'as bloqué..... Tu ne sais pas te gérer toi même... tu me fou dans la merde..." Ca faisait mal de se rendre compte qu'au fond il ne m'aimait pas. On ne disait pas de telles choses à la personne que l'on aime. Je ne lui cherchais même pas d'excuse, commençant à croire que je n'étais qu'une vulgaire merde, il finirait par me détruire. Si j'étais vraiment enceinte, je serais incapable d'avorter, je n'étais pas assez forte psychologiquement pour accepter ça, c'était un petit être et je refusais de le perdre.

Enfin bref, je sortais de ma chambre vers 4heures du matin, cela ne servait à rien, je ne dormirais pas. Je sortais de l'appartement, trouvant une pharmacie ouverte de nuit puis je rentrais faire le fameux test de grossesse. J'attendais pendant le temps impartit, le coeur battant, ce fut les minutes les plus longues de ma vie. Lorsque le résultat s'afficha, je me sentais soulagée. J'entrais à grand pas dans notre chambre, Christian dormait, ben tiens, lui au moins il dormait! Je lui lançais le test de grossesse à la figure.

"Tiens tu seras heureux d'apprendre que je ne suis pas enceinte espèce de connard..."

Je sortais de la chambre pour aller déjeuner, il était peut-être cinq heures du matin mais je comptais bien aller travailler tout de suite, je ne voulais pas rester ici plus de temps que nécessaire, sinon j'allais finir par me battre avec lui. Au moins au boulot c'était chacun dans son bureau et on avait autre chose à faire que de se parler. J'avalais rapidement un bol de lait et un petit pain au chocolat, avant de mettre ma veste, je me fichais complètement de Christian, il m'avait blessé alors il allait en payer les conséquences, je me sentais mal par sa faute et je n'attendais pas moins que des excuses de sa part.

Je restais dans ma chambre et je savais que j’avais été loin. Mais cela m’avait mis hors de moi et mes mots avaient dépassé ma pensée. Je m’endormais vers le petit matin après avoir fait les cents pas dans la chambre. Mais je fus réveillé en sursaut quand Anastasia me balança son test de grossesse à la figure. Elle me dit qu’elle n’était pas enceinte tout en me traitant de connard. Ok je comprenais très bien qu’elle soit en colère contre moi. Mais je n’eus pas le temps de réagir qu’elle quittait la chambre. Je me levais rapidement et je me rendais dans la cuisine pour rejoindre la jeune femme. Elle avait déjà déjeuné alors qu’il n’était que cinq heures et elle enfilait sa veste.

« Ana, je suis désolé pour ce que je t’ai dit hier… Je sais que je n’aurais pas du dire certaines choses. Mais je ne peux pas te mentir, je suis soulagé que tu ne sois pas enceinte. »

Je m’approchais à pas de loup en examinant ces réactions, je voyais bien qu’elle m’en voulait et c’était mérité.

« Je te demande pardon… »

Je m’approchais un peu plus dans le but de la prendre dans mes bras mais quelque chose me disait que ce ne serait pas aussi facile.

J'étais énervée et surtout je manquais de sommeil alors il valait mieux pour lui qu'il me fiche un peu la paix aujourd'hui. J'étais en train de mettre ma veste lorsqu'il pointa le bout de son nez, je n'avais pas la moindre envie de discuter avec lui là.

"Ah ça c'est sûr, mais tu sais, j'ai pas besoin de le savoir, je m'en doutais! D'ailleurs tu me l'as assez dit hier soir."

Il avait été très clair là dessus, il ne voulait pas d'enfant, il l'avait dit assez méchamment hier soit et cela me restait encore en travers de la gorge. Il s'approcha de moi pour me prendre dans ses bras mais je n'avais pas la moindre envie qu'il me touche. Je le giflais alors qu'il tentait de s'approcher un peu plus.

"Fallait y réfléchir avant... Là j'ai pas très envie de te pardonner, ni de te parler, tu vois l'irresponsable ,qui ne sait pas se gérer et qui te met dans la merde, a du boulot.."

Je me reculais et enfilais mes talons, j'attrapais mes clés de voiture, je comptais bien aller bosser avec MA voiture et qu'il essaie de m'en empêcher tiens!

Anastasia avait l’air bien en colère contre moi notamment vu la façon dont elle me répondit. Elle se doutait que j’allais être content qu’elle ne soit pas enceinte. Mais elle ne comprenait pas bien les raisons qui me poussaient à ne pas en avoir.

« Je sais que je te l’ai assez dit mais j’ai mes raisons… »

Je tentais de m’approcher d’elle pour la prendre dans mes bras mais je ne pensais pas qu’elle aurait une telle réaction. Anastasia me colla une bonne gifle et elle n’y avait pas été de main morte. Je portais ma main sur ma joue endolorie tout en écoutant la jeune femme. Elle n’avait pas envie de me pardonner et elle me rappela ce que je lui avais dit hier. Je la regardais ne sachant pas quoi faire alors qu’elle prenait ces clés de voiture.

« Tu vas me quitter ?... Ana, si tu me quitte je vais me foutre en l’air… »

Ce n’était pas des paroles en l’air, je ne voulais pas ressentir de nouveau ce vide comme lorsqu’elle m’avait quitté la première fois. Je n’étais rien sans elle alors je ne supporterais pas de la voir partir à nouveau, ce serait trop difficile à supporter.

Visiblement, il ne s'attendait pas à ce que j'ai une telle réaction mais en même temps je lui avais bien dit que je ne voulais pas lui parler. Je le regardais, lui lançant un regard noir, alors là Grey tu ferais pas mal d'éviter de me provoquer, surtout aujourd'hui.

"Tu me fais du chantage maintenant? Je ne sais pas, j'ai besoin de réfléchir à tout ce que tu m'as dit et puisque je suis irresponsable, je pense que je vais avoir besoin de la journée pour ça."

Je le plantais là comme un con, de toute façon c'est ce qu'il était! Quand je vous disais que j'étais énervée contre lui! Je partais travailler, me détendant derrière mon bureau, j'avais besoin de m'occuper même si j'étais crevée. J'oubliais un peu mes problèmes, me plongeant dans mon travail, ce que je voulais c'était des excuses, qu'il reconnaisse qu'il était allé trop loin avec moi. Je ne pourrais pas accepter plus, il fallait qu'il comprenne qu'il avait dépassé les bornes, toutes ses choses qu'il avait dite me faisaient mal au coeur. J'avais fini par me convaincre qu'il avait raison que je n'étais qu'une petite merde. Lorsqu'il arriva pour travailler, je ne lui accordais aucun regard, continuant de travailler comme toute petite assistante modèle, comme une bonne petite sous merde que le patron snoberait sans cesse.

Je faisais comprendre à Anastasia que je ne le supporterais pas si elle me quittait et en échange je n’eus le droit qu’à un regard noir. Elle me dit que je lui faisais du chantage et qu’elle ne savait pas encore si elle allait me quitter.

« Ce n’est pas du chantage Ana… »

Anastasia partit alors qu’elle me disait qu’elle aurait besoin de sa journée pour réfléchir. Je m’en voulais à mort d’avoir été trop loin et maintenant, je risquais de la perdre. Je finis par partir au travail et je croisais Anastasia qui ne m’adressa pas un seul regard. Je m’enfermais dans mon bureau en demandant par l’interphone à Ana d’annuler mes rendez vous de la journée. Je n’avais pas le cœur à recevoir des clients. Il fallait que je trouve le moyen de l’aider à me pardonner. J’eus dans l’idée de lui faire parvenir plusieurs cadeaux au cours de la journée. Un bouquet de fleur, des chocolats, des bijoux, le tout accompagné de mots d’excuses de ma part.

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Dans les fleurs : « Pardonne-moi. Je t’aime Christian »

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Dans les chocolats : « J’espère que ces douceurs t’aideront à apaiser le mal que j’ai pu te faire. Je m’en veux énormément. »

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Avec le collier : « L'Amour, le vrai C'est comme un diamant Si pur que rien ne peut le souiller
Si beau et étincelant qu'il rend aveugle Si rare que certains le cherche toute leur vie
Si solide qu'aucune tempête ne peut le ravager Et comme le diamant il est éternel. Je t’aime. C »

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Avec les boucles d’oreille : « Je suis le pire des idiots, le pire des hommes mais sans toi je ne suis rien. Je t’en prie pardonne-moi »

Je lui faisais parvenir ces cadeaux à son bureau en espérant qu’elle accepte de me pardonner.

Sur sa demande, j'annulais tout les rendez-vous de la journée, mais ce n'est pas pour autant que j'allais le voir. Vers 10heures, je recevais un bouquet de roses, il était magnifique et accompagné d'un mot de Christian. Je le lisais rapidement, me disant que si il pensait m'avoir comme ça, il pouvait toujours rêvé, j'étais encore en colère et il allait lui falloir bien plus que des fleurs pour m'attendrir. Pendant midi, je m'absentais, lui laissant un mot sur la porte de son bureau, j'allais à mon rendez-vous chez le gynécologue pour comprendre ce qu'il m'arrivait. Elle m'expliqua alors qu'avec mon état de stress, j'avais bloqué mon cycle menstruel et que tout reviendrait à la normale d'ici peu, il fallait seulement que je trouve le moyen de me reposer et d'être plus calme, plus facile à dire qu'à faire.

Lorsque je revenais au bureau, une boîte de chocolat et un collier m'attendaient. Je souriais comme une gamine avant d'avoir les larmes aux yeux en lisant ses mots, oh Christian... Il m'aimait, oui mais pour combien de temps encore? Jusqu'à la prochaine alerte au bébé? Je me sentais mal mais au moins il essayait de recoller les morceaux. Je pense qu'il avait finit par comprendre qu'il était allé beaucoup trop loin avec moi. En milieu d'après midi, une paire de boucles d'oreilles venaient d'arriver, je n'avais toujours pas adressé la parole à Christian et je crois que ma petite journée de bouderie avait fait son effet. Il me demanda enfin de lui pardonner en me disant qu'il n'était qu'un idiot, bien Grey tu le reconnais!

Je me décidais alors enfin à sortir de mon mutisme et allais le rejoindre dans son bureau. Je fermais la porte derrière moi et sans un mot, je m'approchais de lui, grimpant sur ses genoux et venant me nicher contre lui. J'enfouissais mon visage contre son cou et inspirais son odeur en fermant les yeux.

"Je te pardonne...mais la prochaine fois que tu dépasses les bornes, je ne te pardonnerais pas.."

Je faisais différents cadeaux à Anastasia en lui laissant des mots à chaque fois afin de lui exprimer ce que je ressentais tout en lui demandant pardon. J’espérais vraiment qu’elle allait me pardonner. Mais à mesure que la journée avançait, je n’avais aucun retour de la part d’Anastasia et j’étais de plus en plus certain qu’elle ne me pardonnerait pas. Elle allait me quitter, ça je ne le supporterais pas. Je posais mes coudes sur la table et j’enfouis mon visage entre mes mains afin de ne pas craquer et tenter de me canaliser pour ne pas exploser. Je restais un moment comme ça quand soudain j’entendis la porte de mon bureau se fermait. Je relevais la tête et je vis Anastasia qui s’approchait de moi. Je n’osais rien faire, ni rien dire et elle venait sur mes genoux en se blottissant contre moi. Elle enfouit son visage dans mon cou et je passais mes bras autour d’elle. Je sentis un poids quitter ma poitrine quand elle me dit qu’elle me pardonnait.

« Je ne ferais plus ça… Je m’en veux, je sais que j’ai été trop loin… J’ai dit des choses que je ne pensais pas. Je t’aime Ana et je ne veux pas te perdre. Je sais que je suis fou, mauvais et un gros con mais j’ai besoin de toi… »

Je la regardais et je venais l’embrasser tendrement comme ci ma vie en dépendait. Je l’aimais tellement que je ne voyais plus ma vie sans elle. Je voulais qu’elle soit ma femme, je voulais passer le reste de ma vie avec elle. Il allait falloir que je fasse les choses bien, je voulais la faire rêver.

« Je t’aime tellement… »

Je me sentais enfin à ma place dans ses bras, j'avais eu une journée pourrie et j'avais très mal dormi la veille, à qui la faute? Christian bien sûr... Je le laissais me serrer contre lui, ne bougeant pas et l'écoutant attentivement.

"Je t'aime aussi Christian.... Mais tu m'as fait du mal en me disant toutes ses choses, je devais te le faire comprendre. Les cadeaux n'étaient pas nécessaire tu sais, même si ils sont très beaux et que je te remercie.."

Je prolongeais son baiser, jouant avec sa langue tout en me collant bien à lui. Il m'avait manqué, j'avais eu besoin de lui mais j'avais voulu lui faire comprendre qu'il ne pouvait pas faire une telle chose.

"Je t'aime mon coeur, je suis désolée j'aurais dû te le dire tout de suite, mais j'avais si peur de te perdre après tout ça, j'avais la tête ailleurs. Le gynéco a dit que c'est parce que j'étais trop stressée, j'arrive pas à être moins angoissée, j'ai peur de ce qu'il peut t'arriver quand tu es loin de moi..."

Je fermais les yeux et inspirais son odeur avant de déposer de légers baisers sur son cou, j'avais besoin de lui dire ce que je ressentais.

Anastasia me dit que je lui avais fait du mal en lui disant tout ça et j’en avais bien conscience. Elle me dit que les cadeaux n’étaient pas une nécessité même si elle avait apprécié.

« Je ne savais pas comment te montrer que j’étais désolé… Après la gifle de ce matin, je me suis dit que tu ne voulais ni me voir ni m’écouter alors j’ai pensé que les cadeaux seraient un moyen de te communiquer ce que je voulais te dire »

Anastasia prolongea mon baiser, j’étais vraiment content et soulager de voir qu’elle m’avait pardonné. Il fallait que je prévoie au plus vite une belle demande en mariage car je la voulais vraiment pour femme. Je n’en voulais pas d’autre, je n’étais rien sans elle. Anastasia me parla de son rendez vous au gynécologue et des raisons qui avaient entrainé son retard de ces règles.

« Je ne partirais plus sans toi, je ne veux plus partir en voyage d’affaire sans toi… Je ne veux pas que tu angoisses quand je ne suis pas là. Quand je me suis fais tirer dessus c’était exceptionnel, je n’ai jamais eu ce genre de problème. Ne t’en fais pas »

Je la serrais bien contre moi alors qu’elle déposait des baisers sur mon cou. J’étais content de la retrouver et je me sentais rassurer maintenant que je l’avais dans mes bras.

« On rentre à la maison ?... «

"Je sais mais c'est comme ça, j'ai peur de te perdre. Ils ne l'ont toujours pas attrapé Christian et j'ai peur qu'il ne retente sa chance.."

Je me détendais bien dans ses bras, me sentant un peu en sécurité, j'avais besoin de lui, bien plus qu'il n'en avait conscience. Je déposais de légers baisers sur son cou, le mordillant un peu avant de le regarder.

"Oui, je suis fatiguée.."

Je me levais puis allais chercher mon sac avant de lui tendre mes clés de voiture, je ne voulais pas conduire, d'abord j'étais trop fatiguée pour conduire. Je prenais ensuite la main de Christian puis nous sortions dans le parking, je montais dans la voiture et me tenais tranquille dans la voiture. Une fois à la maison, j'enlevais mes talons puis venais me blottir dans ses bras. Je l'embrassais doucement, jouant avec sa langue avec douceur.

« Je sais qu’il n’a pas été arrêté mais si tu veux je vais renforcer notre sécurité. Je peux engager du personnel supplémentaire pour garantir notre sécurité »

J’étais prêt à faire ce qu’il fallait afin qu’elle puisse se sentir en sécurité, je voulais qu’elle se détende et qu’elle ne pense pas sans arrêt qu’il puisse nous arriver quelque chose. Je proposais à Anastasia de rentrer à la maison et elle accepta rapidement. Je la laissais prendre son sac et je pris ces clés pour conduire. Nous quittions l’entreprise main dans la main et je prenais le volant. Une fois à la maison, je retirais ma veste et Anastasia vint se blottir dans mes bras. Je prolongeais son baiser en passant mes mains sur ces fesses.

« Je t’aime Ana… Merci de m’avoir pardonné »

Je déposais des petits baisers sur son cou avant de la regarder dans les yeux. Je caressais sa joue avant de déposer des petits baisers sur son visage. J’étais fou amoureux d’elle et je ne voulais pas la perdre.

« Je vais faire les choses bien, je veux que tout aille bien entre nous. Je vais prendre sur moi »

Je restais bien dans les bras de Christian, le laissant poser ses mains sur mes fesses.

"Je t'aime aussi..."

Je frissonnais sous ses baisers puis me hissais dans ses bras. Je passais mes bras autour de son cou et mes jambes autour de sa taille. Je voulais aller dormir, m'installer dans ses bras et dormir, cette histoire était passée et je voulais oublier.

"Je veux que tout aille bien aussi. Je sais que c'est une limite pour toi, je voulais juste te mettre au courant, je n'ai pas pensé que tu réagirais comme ça... Je me sentais mal et tu en as rajouté une couche, alors que je cherchais simplement à ce que tu me soutiennes, là j'ai eu l'impression d'être satan..."

J'enfouissais mon visage au creux de son cou, j'inspirais son odeur, déposant ensuite de légers baisers sur son cou avant de le mordiller un peu. Je lui faisais un suçon à la base du cou, marquant là mon territoire. Je laissais mon homme me porter dans la chambre, restant bien accrochée à lui.

Anastasia se hissa dans mes bras et la maintenait bien pour ne pas qu’elle tombe. Je la regardais voyant bien qu’elle était fatiguée, elle avait passé une mauvaise nuit par ma faute tout comme moi.

«Je suis désolé d’avoir parlé comme je l’ai fait mais j’ai paniqué. Je le pense vraiment quand je te dis que je ne veux pas d’enfant… Ça me fait vraiment peur d’engendrer un enfant qui deviendra un monstre comme moi… Je ne veux pas de ça, je ne serais pas un bon père alors autant épargner ça à un enfant. Le problème vient de moi… »

Je laissais Ana enfouir son visage au creux de mon cou et je la portais jusqu’à notre chambre. La jeune femme profita de la situation pour me faire un suçon dans le cou, je rigolais mais elle ne perdait rien pour attendre. Je me laissais tomber dans le lit avec elle avant de venir me placer au dessus d’elle pour déposer des baisers sur son cou. Je lui fis un suçon à mon tour, elle avait marqué son territoire alors je marquais le mien. Je la regardais et je lui adressais un sourire avant de lui voler un baiser.

« Repose toi bébé, tu as besoin de repos… »

Je m’installais avec elle en cuiller et j’attendais sagement qu’elle s’endorme. Je restais un peu avec elle puis je me levais en douce, j’avais des choses à préparer. Je voulais la demander en mariage et je n’avais pas envie de patienter trop longtemps. Je partis dans mon bureau et je passais tous les coups de fils nécessaire afin de préparer LA demande en mariage que toutes filles aimeraient, enfin c’est ce que je pense. J’ai fait tout le contraire de ce que je peux penser, je ne suis pas fleur et chocolat alors là elle en aura beaucoup des fleurs.

"Je suis pourtant certaine que tu ferais un bon père, justement parce que tu épargnerais à ton fils ou ta fille ce que tu as vécu. Je sais que tu n'es pas un monstre, tu as changé Christian, tu es un homme bon maintenant.."

Je pouvais comprendre son sentiment, jusqu'à notre rencontre il était violent avec les femmes, ne voulait pas construire de vie à deux, pour lui battre une femme et avoir des jeux sexuels sadiques étaient quelque chose de normal. Mais je lui avais appris autre chose, une autre façon de voir les choses et il s'adaptait plutôt bien alors j'étais sûre qu'il ne reporterait pas ce qu'il avait vécu en étant enfant sur ses propres enfants. Je m'allongeais alors dans le lit avant de rire, il me faisait lui aussi un suçon, il marquait son territoire comme moi j'avais pu le faire!

"D'accord mais tu dois dormir toi aussi..."

Je me lovais dans ses bras et ne tardais pas à m'endormir, gardant en tête le fait que nous n'avions même pas dîné. Je me réveillais une petite heure plus tard, un peu dans les vapes mais je me rendais compte que j'étais toute seule, je me levais et m'enroulais dans un sweat appartenant à Christian. Je partais à sa recherche dans l'appartement, poussant enfin la porte de son bureau, je lui adressais un petit sourire avant de venir me percher sur ses genoux.

"Pourquoi tu ne viens pas te coucher? Le travail peut attendre demain..."